TRIMARAN SEAON 96 VENDU

TRIMARAN SEAON 96 VENDU

VENDU VENDU VENDU VENDU

Description

Histoire du Seaon
Depuis le milieu des années 90, Stephan Törnblom dessine des trimarans. Ils ont pour noms, Guépard (8m), Gazelle (11m), T35 Nexus. Ce choix illustre parfaitement, l’attitude des marins baltiques à l’égard de leurs multicoques : ils développent des tris pour leur potentiel de vitesse et de stabilité et ce sont tous des dériveurs intégraux repliables afin d’échouer partout et de simplifier le transport. L’ensemble de ces caractéristiques favorise le transport routier, la mise en container, le grutage et plus généralement la cohabitation avec un multi. Elle permet surtout de se satisfaire d’infrastructures portuaires légères, si bénéfiques pour la préservation du littoral tout en profitant d’une plate-forme ludique, apte à fréquenter le large. Ingénieur aéronautique, Jan Gapinski est un régatier efficace en J24 et Mumm 36. Au moment d’investir sur un IMX 38, il réalise qu’il n’ira pas plus vite et s’oriente vers un catamaran Mycat, puis un Corsair F31. Séduit par leurs performances, il décide de mettre en chantier en 1997 un superbe Nexus T35 doté d’un gréement aérorig. Cette expérience préfigure l’aventure Seaon.

Architecture et construction
Patiemment, Jan Gapinski et Stephan Törnblom ont perfectionné le concept Seaon ainsi que le process de réalisation et le choix du site industriel. Mats Johansson (voiles Gran Segel), le voilier complice se charge d’optimiser le “moteur “, Marström (également issu de l’aéronautique) fournit le mât rotatif. Il ne reste plus qu’à installer l’outil de production en Pologne. Le mode de construction fait appel au sandwich Carbone pré-imprégné sur une mousse Divynicell, postcuit sous vide. Le gros avantage de ce procédé réside dans le temps de mise en oeuvre quasi illimité qu’il autorise, favorisant le confort de travail et donc la qualité finale. Le Seaon est léger, les lignes d’eau de la coque centrale sont fines, la surface mouillée réduite, seuls les redans et la mise en volume de la voûte trahissent l’orientation croisière. Les francs bords de flotteurs sont importants, mais les sections sont fines; le Seaon cherche la sécurité de ses appuis dans la progressivité de volumes verticaux plus confortables que des arbitrages cylindriques. Le poids plume autorise des fuites hydrodynamiques particulièrement délicates.

Repliez-vous !
Le Seaon sait que pour atteindre ses objectifs, la stratégie du repli est une carte maîtresse. L’axe géométrique est horizontal (comme les Dragonfly), les bras Carbone s’encastrent côté flotteur dans un fourreau conique (doté d’une clavette de sécurité) et pivotent sur des charnières structurelles à l’échantillonnage rassurant, intégrées dans la coque centrale. La qualité de réalisation et la simplicité des cheminements textiles permettent des manœuvres ouverture-fermeture d’une souplesse et d’une vélocité étonnante. L’absence de waterstays (martingales de bras) surprend, mais le chantier affirme n’avoir eu aucun souci de ce côté.
Une silhouette particulièrement attractive…
Le Seaon est un trimaran élégant dont les lignes traduisent la maîtrise stylistique du créateur : les proportions sont parfaites, le crossage des bras lui donne une allure racée malgré l’absence de dièdre prononcé. La courbure du roof dévoile une paupière gracieuse au-dessus d’un œil de félin demi-ouvert, signe esthétique distinctif.
Mais un vrai bateau de croisière
Quatre couchettes simples, une double à l’avant, un carré 4/6 personnes, une kitchenette et un évier, le tout vaigré d’Alcantara et baigné de lumière, voici les atouts “croisière” du Seaon ! La finition générale révèle un soin et un souci du détail tout à fait remarquable. L’absence de puits de dérive central améliore beaucoup la circulation.

Trimaran et “moteur au charbon”
Le Seaon est livré en série avec un mât rotatif carbone Marström et, notre modèle d’essai arborait des voiles Gran Segel en sandwich Mylar-Carbone. Si l’on ajoute le magnifique bout-dehors rétractable et l’absence d’enrouleur on s’apercevra que ce trimaran ne fait pas de concessions malgré sa présentation attractive!

Des performances de prototype… utilisables au quotidien !
Corps-mort largué, le Seaon, obéissant, abat du bon côté (à droite, le coin est truffé de granit breton…) et démarre aussitôt. Hisser le foc ne prend qu’une poignée de secondes et avec la seule dérive tribord (Bernard a explosé l’autre sur un ofni), la machine jaune monte au près à plus de 10 nœuds. Cinq virements plus tard (au ras des cailloux, c’est si facile avec le solent auto-vireur!) EUREKA est sorti du champ de mines qui borde la côte de Lancieux à marée basse. L’aisance de ce trimaran au près est admirable : il n’a pas d’inertie et progresse dans les risées avec un enthousiasme communicatif. L’absence de dérive bâbord n’est pas un handicap pour notre test, c’est à peine si nous concédons quelques degrés sans réelle perte de sensation. Les qualités dynamiques et la finesse du Seaon lui permettraient, j’en suis sûr de progresser sans ces appendices ! Vent de travers en direction de Fréhel, l’engin taille une route régulière et rapide dans une brise qui hésite (10-15 nœuds de vitesse pour le même vent réel) et je profite pleinement de cette belle machine. Le long stick Carbone et le renvoi du bout de chariot de GV au vent rendent l’exercice confortable et excitant, tout en gardant une main sur le frein (ce n’est pas nécessaire à cette allure). Bien dégagés au large, la piste (noire, bien sûr !) s’ouvre devant nous : la brise semble un peu plus fraîche (14-18 nœuds) et l’envoi du genaker réveille le Seaon qui paressait au grand largue à 10 nœuds pendant la manœuvre (sous grand-voile seule…). Quelques degrés au lof et la brigade légère sonne la charge ! Festonnant sur les crêtes, le Seaon révèle sa nature fougueuse ; maîtrisant l’oiseau du bout du stick, j’accélère régulièrement et maintiens une vitesse constante de 15-16 nœuds avec des pointes à 19-20 régulières. Le comportement est très sain, le pilotage facile et rassurant et ça ne mouille pas du tout (pour  l’instant). La légèreté du bateau fait merveille et malgré son unique safran, l’effet directionnel reste précis et autorisera le flirt avec les limites dans les vagues. La stabilité latérale et longitudinale est parfaite et on ne ressent aucun « balan », les qualités de glisse semblent exceptionnelles. Un équipage utilisant le rappel doit pouvoir trouver des ressources impressionnantes, mais, tel quel, en configuration croisière, c’est déjà bluffant.

CONCLUSION
Le Seaon est un merveilleux bateau, joli, confortable, pratique et très performant. Ce bel objet coûte le prix d’une Porsche Turbo et offre des sensations comparables (plus écologiques malgré l’emploi intensif du Carbone)! Il prend place au milieu d’une offre en pleine expansion dans un segment passionnant qui dépassera bientôt le cercle des passionnés.

Caractéristiques

Modèle / Version SEAON
Chantier / Boatyard GAPINSKI/TORNBLOM
Année de construction / Launching year 2009
Matériaux / Material Sandwich époxy carbone/prepreg
Pavillon / Flag Français
TVA Payée / Paid VAT oui/yes
Longueur / LOA 9,60 m
Largeur / Beam 7,33/3,40,2,46 m
Tirant d'eau / Draft 1,63/0,39 m
Poids / Weight 1330 kg
Surface au près / Winward sail surface 70
Système anti-dérive / Keel type dérives sur flotteurs
Motorisation / Engines Mercury 4tps HB