NEWICK NATIVE (SOLD)

NEWICK NATIVE (SOLD)

Vous voulez entrer dans la légende Newick? Ou simplement découvrir pourquoi ces trimarans sont mondialement connus et appréciés?
Profitez rapidement de la mise en vente d’un des rares NATIVE existant… de plus construit par le maitre du West System Mac Laughlin!
Le NATIVE est purement dédié au plaisir de naviguer et de barrer… ce qui n’empêche pas certains propriétaires de vivre à bord en parcourant le monde (Jack Petith). Cette version à ailes mais sans cabine arrière offre un beau volume habitable en restant plus légère que la version aft cabin

Poids: 3000 kg

Description

extrait de l’article essai Native paru dans multicoques mag/Multihulls World

Premières gammes à bord d’un Steinway nautique (Native à double bras avec cabine arrière)

Mercredi 1er juillet 2015 nous installons la girouette Windex en tête de mât (la seule électronique indispensable avec le pilote sur ces bateaux) et larguons les amarres. La manœuvre au moteur suppose quelques précautions, mais le positionnement presque central du 15 cv Yamaha combiné au poids réduit de l’engin et au fardage limité permettent des évolutions maîtrisées. La nouvelle grand-voile en dacron avec un rond de chute classique ne possède pas de corne ; elle est envoyée très facilement grâce aux coulisseaux à billes Harken. Aussitôt le mât orienté, il faut stopper le moteur et le relever presto pour éviter la trainée vaporisée des embruns. En quelques secondes, je comprends que je suis à bord d’un vrai Newick, au poids du plan ! Il n’y a pas 10 nœuds de vent, mais déjà les 3 pirogues se mettent en mouvement et la coque centrale semble disposer d’une suspension oléopneumatique. Au près serré, ce petit Moxie garde les attitudes de son grand frère, flotteur au vent bien décollé, il semble nager gracieusement en effleurant avec souplesse le clapot déjà formé. Avec 11 nœuds de vent réel, l’impression de vitesse est permanente, nous marchons entre 8 et 9,5 nœuds avec une grande régularité contre une mer d’Est qui se forme. Après 4h de route, nous sommes très au large et un petit contre bord s’impose pour retrouver la terre. Revirant à la plage, nous longeons ensuite le long trait de côte de la Camargue. Interminable pour beaucoup de bateaux dans ces conditions (au près avec du clapot, du courant et un vent contraire de 11-12 nœuds !), le Native me communique au contraire un plaisir peu commun. Sa vélocité gracieuse et volontaire, son toucher de barre unique restituent des sensations d’une délicatesse sublime qui transforment l’exercice ; l’équilibre est parfait, la barre totalement neutre. La nouvelle dérive en sandwich-carbone fonctionne à merveille, le mât rotatif équipé de sa jolie GV semble établir un rapport de complicité avec le vent, là haut. Cette alchimie entre les œuvres vives, le plan de voilure et la plate-forme est parfaitement sensible ; au lieu de lutter, Native semble aspiré… inspiré ? Les heures s’enchaînent sans aucune lassitude, je profite sans retenue du plaisir de jouer avec ce concentré d’intelligence et d’esthétique. Le vent monte un peu, je ne résiste pas au plaisir d’ouvrir le cap de quelques degrés et immédiatement le petit 38’ semble « tomber un rapport » et changer de foulée, 11, 12, 13 nœuds, quel engin ! Au delà des performances pures qui sont généreuses, ce châssis sport transmet au pilote le plaisir d’une conduite affutée, précise, envoutante. Native est sûr, mais attention, il est si excitant qu’il faudra garder le contrôle (de soi même ?) en toutes circonstances ! En arrivant à la Ciotat après avoir slalomé dans le vent faible autour des îles de Marseille (toujours le sourire au lèvres), nous déroulons le reacher, surfant avec 15 nœuds de vent portant, une arrivée spray au lèvres dans le stade nautique qui sonne la fin du parcours ; heureusement, j’ai encore 3 jours pour profiter de ce trésor !

Conclusion

Comme tous les Newick, Native échappe en partie à l’analyse rationnelle, ces trimarans américains ne sont pas très pratiques, ils occupent beaucoup de place au port et délivrent un espace compté à l’intérieur. Assez rares en occasion, ils sont chers à reconstruire et réclament de l’entretien… mais ils sont si beaux qu’on leur pardonne ces exigences de star. Rapide, élégant, simple à manœuvrer et assez confortable (selon les points de vue !), Native est emblématique de cette famille extraordinaire dans l’histoire de l’architecture navale et de la redécouverte des multicoques. Totalement abouti, rien ne pourra être amélioré sans déstructurer l’harmonie initiale. Est-il raisonnable de reconstruire un Native aujourd’hui ? La réponse est probablement non, mais comme aucun autre multicoque ne lui ressemble et que ses qualités nautiques sont exceptionnelles, cela semblera donc indispensable pour quelques amateurs éclairés. Ce trimaran au charme incomparable puise son origine dans le lointain passé polynésien ; réinventé par un artiste américain visionnaire qui a mis le feu aux poudres et chamboulé le rapport des bateaux de plaisance à la vitesse, il constitue un bel exemple d’inspiration transculturelle. La conception philosophique de ces beaux objets et leur dépouillement monacal en font aussi le symbole d’une relation repensée avec la nature, la technique et le plaisir de naviguer. P.Echelle

Fiche technique

Architecte : Dick Newick

Constructeur : Damian Mac Laughlin (Massachussetts/USA)

Matériau : West system (bois moulé, époxy, verre)

Poids : 2,7t

Déplacement : 3t

Longueur : 37,10’/ 11,30m

Largeur : 26,4’/8,04m

Surface au près : 74m2

GV : 50m2

Mât : Rotatif, composite West system

Motorisation : HB 15cv

Prix neuf (devis de reconstruction Technologie Marine) : 600 000 euros

Prix d’un Native d’occasion en bon état : 50 000 euros/ en état collection : 90 000euros

TOUTES LES PHOTOS SONT TRÈS RÉCENTES/INVENTAIRE du NATIVE 38′ BLUESMERGO.

Année de construction : 1983
Chantier naval : Damian Mc Laughlin, Massachusetts, USA
Architecte : Dick Newick
Nom donné par le premier propriétaire :
 » Here We Go « 
– LES VOILES :
– 1 GV  de 50 M2 environ. Full batten (7 lattes) en très bon état. Tissu Hydranet. 3 bandes de ris.
– 1 foc de 17 M2 environ. Neuf (2020). Tissu Hydranet. Protection anti-uv.
– 1  spi assymétrique très bon état de 40 à 50 m2 environ
– 1 bout-dehors pour spi
– 1 génois mylar très usagé ( HS mais belle coupe pouvant servir de modèle)
–  1 génois léger de 35 M2 environ ( de récupération : coupe à revoir )
– 1 tourmentin neuf.
– 1 mât Maréchal rétreint et pivotant de 14,20 mètres : profil refait à neuf en 2020. Gréement Dyneema gainé (2020) sauf étai de foc sur enrouleur  (monotoron diamètre 10 neuf 2020)
Drisse de spi, ou de genois léger (sur étai dynéma)
Drisse de GV mouflée
Balancine de bôme
– feu de mouillage
– Taud de GV (5 ans)
– Taud de cockpit + bavette arrière repliable + bavette latérale sur zip pour meilleure protection solaire (5 ans)
MOTEUR PRINCIPAL :
– Moteur hors-bord Yamaha 9,9 Ch à démarrage électrique sur chaise relevable (06/2006 sur facture)
– nourrice 25 litres + jerrican de réserve de 15 litres.
– hélice de secours
– SUR LE PONT :
– 8 winches : tous self-telling et 2 vitesses en état correct
– 3 Barient 23 USA
– 2 Barient 28 USA
– 1 Barient 27
– 1 Lewmar 30
– 1 Harken 44
– 3 manivelles de winch
– 12 coinceurs à came
– 8 coinceurs classiques
– Guindeau électrique Lofrans Project 1000 W monté neuf en 2018 avec barbotin et poupée de winch d’où une utilisation mixte : mouillage et Drisse GV.
– 1 pompe à eau de mer forte puissance (4 bars) montée sur tuyau (10 m) pour le nettoyage de la chaîne d’ancre et du pont.
– ancre principale alu (modèle ??) 8 kg
– 60 m de chaîne inox diamètre 8
– Ancre Brittany 6kg pour mouillage arrière ou de secours + 4m de chaîne galva diamètre 8
– 4 haussières de mouillage :
– 2 haussières Diamètre 14, longueur 30m. 2 haussières de diamètre 18, longueur 25 m.
– 2 aussières de quai, longueur 15 m
– 2 drisses de secours
– nombreux cordages de différentes longueurs et différents diamètres.
– 5 défenses rondes
SÉCURITÉ :
– 4 brassières classiques
– 1 brassière à gonflage automatique et harnais
– 1 bouée fer à cheval avec 25 m de cordage flottant (polypropylène)
– 1 bouée avec perche et drapeau
– 2 harnais de pont
– Boîte de fusées de détresse + pistolet lance fusées
– 1 boule de mouillage
– 1 VHF Icom avec signalisation de détresse ( IC M330) 2020
– 1 Balise de détresse EPIRB McMURDO de 2020 ( enregistrée sous mon nom)
– 1 balise de détresse EPIRB SATELLITE 406 (enregistrée sous le nom du précédent propriétaire)
ÉLECTRONIQUE et NAVIGATION :
– 2 répétiteurs de sonde ST60 Raymarine : 1 à tribord et l’autre à bâbord sur la cloison du cockpit extérieure (2020)
– 1 GPS Garmin à écran (GPS map 527) (2018)
– 1 VHF (voir dans « sécurité »)
– 1 pilote automatique SIMRAD (TP32 2012)
– 1 compas de route PLASTIMO sur cloison ( Contest 130) + aimants de compensation
– cartes papier des îles entre Trinidad et les îles Vierges
– guides nautiques de l’arc antillais
– règle Cras, compas.
ÉLECTRICITÉ du BORD :
– 2 batteries neuves à décharge lente :
112Ah et 85 Ah étanches, sans entretien ( BOOSTER) 02/03/22
– 2 panneaux solaires rigides de 100 watts chacun (2015)
– 1 inverter de 175 watts pour recharger les portables et les batteries des outils portatifs
– toutes les ampoules du bord sont des LEDS
– éclairage cockpit avec rallonge pour dîner dans le cockpit ou pour recherche dans les rangements sous le cockpit.
CUISINE :
– 1 réchaud un feu ENO inox
– 2 bouteilles de 3kg de camping-gaz
– 1 évier inox
– 1 pompe électrique eau de mer (1,9 bars} sur évier
– 1 jerrican (10 litres) avec robinet au-dessus de l’évier pour eau douce
-1 batterie de cuisine complète (assiettes, bols, verres, couverts, casseroles, poêles, saladier, etc…)
ANNEXE :
– annexe AD (Accastillage Diffusion) homologuée 3 personnes, 400 kg. Très bon état. Protection en toile de taud grise (comme les tauds).
– grappin + 2,5 m de chaîne inox diamètre 6 pour mouiller où sécuriser l’annexe au ponton.
– gonfleur électrique LVM ou à pied.
En navigation, l’annexe que l’on monte très facilement sur le pont car légère, a sa place sur l’aile bâbord. On la sangle en quelques minutes. Le moteur a aussi sa place verticale sur un tableau fixe à tribord sur la plage arrière.
– Moteur 3,5 ch TOHATSU, avec point mort et marche avant. (2012)  bien entretenu, fonctionne très bien.
Hélice de secours, clavettes et bougies.
DIVERS :
– WC chimiques PORTA POTTI
– dossiers et coussins de cockpit
– draps et oreillers pour les 3 lits
– table de cockpit (très légère)
– douche solaire
– glacière électrique
– beaucoup de petits matériels pour les moteurs : impellers, poire de nourrice, bougie, anodes, etc….
– résine époxy et durcisseur
– fibres : mat et roving
A PRÉVOIR :
La peinture de coque (ALLGRIP) est encore protectrice pour plusieurs années, mais esthétiquement à refaire ainsi que la peinture de pont et de cockpit. De même pour la première partie intérieure du bateau :le carré et les 2 couchettes latérales.
Dans les nombreux travaux effectués, j’ai toujours veillé à ne pas alourdir ce trimaran, bien au contraire : 100 kg gagné sur le mât et son gréement
Choix de poser un dessalinisateur pour éviter les 100 kg d’eau embarquées lors d’une croisière. Suppression d’un bloc cuisine pesant pour recentrer les poids au niveau du puits de dérive.
Par contre je n’ai pas fait l’impasse sur la sécurité ( guindeau et chaîne inox) ni sur un confort minimum (pompes à eau de mer et hissage de la GV grâce au guindeau centré lui aussi).
Dick Newick était un visionnaire car le Native 38′ peut être un trimaran très sûr et confortable ( 9 NDS au près avec 5/6 degrés de gîte !…) et reste redoutable de vitesse et de glisse dès qu’on débride !….

Caractéristiques

Modèle / Version NEWICK NATIVE
Chantier / Boatyard Mac Laughlin (USA Mass)
Architecte / Architect Dick Newick
Année de construction / Launching year 1983
Matériaux / Material WEST SYSTEM
Pavillon / Flag Français
TVA Payée / Paid VAT oui/yes
Longueur / LOA 11,30 m
Largeur / Beam 8,04 m
Tirant d'eau / Draft 0,30/ 1,80 m
Poids / Weight 3000 kg
Surface au près / Winward sail surface 74
Système anti-dérive / Keel type dérive centrale
Motorisation / Engines HB 4tps 9,9